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Un nouvel album studio pour Roy Ayers

Le 19 juin, Roy Ayers effectuera son grand retour discographique avec un nouvel album studio accompagné par le producteur Adrian Younge et l’ex-membre d’A Tribe Called Quest Ali Shaheed Muhammad.

La genèse des 8 titres de Jazz Is Dead 002 remonte à une soirée de février 2018, lorsque Roy Ayers avait offert quatre prestations à guichets fermés à Los Angeles dans le cadre de la série de concerts Jazz Is Dead organisée à l’occasion du Black History Month. De cette rencontre entre le légendaire vibraphoniste et les désormais inséparables Adrian Younge et Ali Shaheed Muhammad est né cet album entièrement produit par le maestro californien au prestigieux CV (Jay-Z, Kendrick Lamar, Snoop Dogg, The Wu-Tang Clan…) et l’ex A Tribe Called Quest.

Sur ces huit compositions originales, écrites à six mains et enregistrées au studio Linear Labs de Younge à Los Angeles, l’alchimie opère : le résultat est un savant mélange entre la quintessence jazz fusion / néo-soul de la discographie d’Ayers (« Red, Black & Green », « We Live In Brooklyn, Baby », « Everybody Loves The Sunshine », « Running Away »…), et l’approche soul rétro-moderne et cinématographique que cultivent Adrian et Ali ces dernières années.

Multi-instrumentistes, Younge & Shaheed Muhammad s’échangent tour à tour basse, piano électrique, clavinet ou encore mellotron, tandis que le vibraphoniste fait parler avec toujours autant d’élégance et de chaleur l’instrument dont il est le maître incontesté. Pour compléter cette réunion au sommet de Great Black Music, l’ornement vocal est confié, entre autres, à Loren Oden, artiste fidèle à Younge, et à la chanteuse néo-soul Joi Gilliam (ex-membre de Lucy Pearl et collaboratrice régulière de Raphael Saadiq, Outkast, Goodie Mob…), sur les titres « Synchronized Vibrations », « Hey Lover », « Soulful & Unique », « Sunflowers » et « Gravity ».

Roy Ayers Adrian YoungeLes cuivres sont assurés par un duo qui se connaît à la perfection, les figures oubliées Phil Ranelin (trombone) et Wendell Harrison (saxophone tenor), entendues aux côtés de Freddie Hubbard ou Norman Connors pour l’un et de Hank Crawford pour le second, mais aussi et surtout fondateurs du mythique label de spiritual jazz Tribe et partenaires réguliers en studio depuis le début des années 1970. À la batterie, Greg Paul, membre du groupe de L.A. Katalyst Collective.

Si les fans se sont déjà demandés à quoi pouvait ressembler une collaboration entre Roy Ayers et David Axelrod en 1972, le morceau instrumental « Shadows of The East » nous offre certainement un aperçu… Sur le titre de clôture « African Sounds », le maestro Adrian Younge prend exceptionnellement le micro et clame un poème sur l’importance du respect des racines de cette musique et pose une question à ses auditeurs, qui résonne profondément avec l’époque que nous vivons : « Even in the darkness of life, we gotta stick together, we gotta do better… So ask yourself, is my love for my people only a drop in this ocean of time? Or is my love for my people a necessary state of mind? ».

Par ailleurs, Roy Ayers sera également à l’honneur au printemps avec un nouveau single digital intitulé « Reaching The Highest Pleasure », un titre inédit enregistré en 1977 disponible le 15 mai via BBE Records.

Découvrez ci-dessous deux extraits de Jazz Is Dead 002 : « Hey Lover » et « Synchronize Vibration »;