Live Report

Live Report : Bernhoft, Paris (Cabaret Sauvage) 24/11/2014

Si l’histoire à souvent montré que le groove est proportionnel à la chaleur, Bernhoft est résolument un ovni. Hier soir, au Cabaret Sauvage, le Norvégien a littéralement enflammé son public. Seul sur scène avec ses instruments (un Rhodes, deux micros, deux guitares accoustiques, une mini-électrique et quelques pédales dont un loop indispensable), il a décortiqué la majorité de morceaux de son nouvel album (Islander, chez Polydor) sans jamais perdre en efficacité. N’hésitant pas à placer un petit gimmick princier pour rappeler d’où il vient, le jeune multi-instrumentiste à la voix soulful a donné une véritable leçon scénique. Pour cause, Bernhoft a réussi sans grands efforts apparents là où de nombreux groupes échouent même à grand renforts de cuivres et autres basses sautillantes: sortir son auditoire de sa torpeur quotidienne.

En choisissant la formule solo, Bernhoft a fait part de l’étendue de son talent funk-pop-soul à souhait, sorte de double analogique de Jamie Lidell (ou du plus confidentiel Gentry), mais a cependant laissé un petit goût de frustration. Au aurait en effet aimé entendre une basse et une batterie soutenir la folie douce du musicien. Probablement la prochaine étape pour celui qui parvient à rendre (un peu plus) accessible un genre qu’on croyait voué à l’échec populaire ces dernières années. Quoi qu’il en soit, le nordique s’impose en véritable showman maîtrisant parfaitement l’art de la nuance (du rythmé « Shout » au frissonnant « Stay With Me ») et de la communication avec son public. Exemplaire.

Setlist :

  • Wind You Up
    On Time
    Don’t Let Me Go
    So Many Faces
    C’mon Talk
    No Us No Them
    Shout
    Come Around
    Streetlights
    Stay With Me
    Fly Away

Rappels

  • ESIWALK
  • Choices
  • A Bad Place to Reside

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